Après avoir passé la deuxième journée de repos en Andorre, les coureurs du Tour de France sont repartis depuis la Principauté, ce mardi, à l’occasion de la seizième étape. Longue de 169 kilomètres, cette étape de moyenne montagne emmenait les coureurs de El Pas de la Casa en direction de Saint-Gaudens, en Haute-Garonne.
Les coureurs ont d’abord avalé les 40 premiers kilomètres, en descente, jusqu’à rejoindre le pied de la première des quatre difficultés, le Col de Port (11.4 km à 5,5%), le tout sous la pluie et un bitume dès lors rendu humide. En dépit des nombreuses tentatives, auxquelles ont participé Louis Meintjes, Georg Zimmermann et Lorenzo Rota, la bonne échappée n’était toujours pas partie au sommet du Col de Port.
En bas de la descente, un trio emmené par le Belge Jan Bakelants avait enfin réussi à faire la différence. Derrière, un groupe de 11 coureurs au sein duquel on retrouvait Rota, était parti en contre-attaque. Après avoir remporté le sprint intermédiaire de Vic d’Oust, Bakelants menait le trio de tête vers l’ascension du Col de la Core avec une avance de 50 secondes sur la poursuite, et quatre minutes sur le peloton.
Grâce notamment à l’impulsion donnée par Bakelants, vainqueur d’étape et porteur du maillot jaune sur la Grande Boucle en 2013, le trio de tête parvenait à tenir en respect les poursuivants et ce, jusqu’au Col de Portet-d’Aspet (5.4 km à 6,7%), dont le sommet trônait à 33 kilomètres de l’arrivée. Dans les forts pourcentages, Konrad (Bora) est alors parti seul, Rota et Bakelants se sont ensuite retrouvés ensemble en poursuite, franchissant le sommet à un peu moins d’une minute.
À neuf derrière l’homme de tête, le groupe de poursuite comportant Rota & Bakelants a tenté le tout pour le tout dans la dernière ascension, la Côte d’Aspret-Sarrat (800 m à 8,6%), mais le champion d’Autriche n’a pas pu être rejoint. Il s’impose en solitaire en quatre heures de course. Au bout de leur journée à l’avant, Jan Bakelants et Lorenzo Rota terminent respectivement huitième et dixième de l’étape.
Je voulais faire les montées à mon propre rythme, sans me préoccuper du groupe de derrière car on ne sait jamais, en cas de jonction, la coopération n’aurait sans doute pas été bonne. Tout indiquait que Konrad était très fort, car seul il est parvenu à nous rejoindre dans le Col de la Core. Il a bien joué le coup dans le Portet-d’Aspet, en attaquant tôt juste après mon relais. J’ai réussi à le suivre mais j’ai dû le laisser partir, sans pour autant exploser. Malheureusement, j’ai perdu l’opportunité de décrocher un podium. Aujourd’hui, je suis content de ma course car j’ai tout donné, mais pas du résultat.
Jan Bakelants Tweet
Sachant que j’ai passé près de deux semaines à lutter avec une blessure aux côtes, pouvoir disputer la victoire aujourd’hui et décrocher un top 10 est une réussite à mes yeux. Chaque jour, sur ce Tour, la bagarre pour intégrer l’échappée est ardue. Encore aujourd’hui, nous avons bataillé longtemps pour parvenir à la constituter. Derrière Jan Bakelants, j’étais dans un groupe très costaud, avec des coureurs rapides comme Matthews et Colbrelli. Nous pouvons être heureux de ce résultat, même si l’on veut toujours plus.
Lorenzo Rota Tweet