Ce samedi 4 mai, Intermarché-Wanty entame le quatrième Tour d’Italie de son histoire dans la cité piémontaise de Venaria Reale, en vue de rallier Rome le 26 mai. Sur la voie menant vers la capitale, la World Team wallonne ambitionne de retrouver le chemin de la victoire, comme elle l’a fait de façon mémorable à trois reprises sur les éditions précédentes.
Les vingt-et-une étapes de cette 107ème édition, dont la quasi-totalité à l’intérieur des frontières italiennes, sont réparties en six arrivées au sommet, deux contre-la-montre individuels cumulant 71 kilomètres, six étapes de plat et sept étapes accidentées dont une à travers les routes blanches.
PARCOURS
Le premier Grand Tour de la saison démarre sur les chapeaux de roues, avec les ascensions du Superga et du Colle della Madellena à conquérir sur l’étape inaugurale vers Turin, suivie le lendemain par la première arrivée au sommet sur les pentes du Santuario di Oropa. S’ensuivent des opportunités pour sprinteurs et baroudeurs, avant l’étape des chemin blancs sur les routes toscanes le sixième jour, avec douze kilomètres non-asphaltés répartis en trois secteurs. Le premier chrono intervient le lendemain avec 40 kilomètres en Ombrie, dont les cinq derniers en montée. Pour rallier le premier jour de repos, il restera une étape de montagne vers Prati di Tivo et une longue journée vers à Naples, une des quatre étapes de plus de 200 kilomètres.
La deuxième semaine démarre depuis Pompéi en direction de Cusano Mutri, avec une nouvelle arrivée au sommet. Avant les prochaines explications en montagne dans les Alpes, deux nouvelles opportunités s’offrent aux sprinteurs à Francavilla al mare et Cento, une étape de transition plus vallonnée vers Fano, et le second contre-la-montre individuel le quatorzième jour avec 30 kilomètres relativement plats dans la province de Brescia. Le second jour de repos intervient après l’arrivée au sommet vers Livigno, à 2400 mètres d’altitude, après un passage sur le Mortirolo (13 km à 7,5%).
Fidèle à sa réputation, le Giro propose une troisième particulièrement copieuse dans les Alpes et les Dolomites. Le Stelvio (20 km à 7,5%) sera à gravir le seizième jour pour rejoindre le sommet de Monte Prana, suivi par cinq cols le lendemain vers le Passo del Brocon (12 km à 6,5%). Après une étape de plat vers Padoue et de moyenne montagne vers Sappada, la dernière bataille dans les hauteurs comprend une double ascension du Monte Grappa l’avant-dernier jour. Comme l’an dernier, le Giro se clôture par un circuit dans les rues de la capitale romaine.
SELECTION
Deux ans après ses débuts retentissants sur le Tour d’Italie, Biniam Girmay fait son retour sur le Giro. En 2022, le cycliste érythréen avait marqué la course de son empreinte en devenant le premier coureur d’Afrique noire à remporter une étape d’un Grand Tour le dixième jour à Jesi, en plus de cinq autres top 5 et porteur du maillot blanc et du maillot cyclamen durant plusieurs jours.
Pour l’accompagner, il pourra s’appuyer sur l’expérience d’Adrien Petit et Dion Smith, avec qui il a notamment bouclé le Tour de France l’an dernier. Le Français découvre le Giro, son septième Grand Tour, au même titre que Smith qui vient récemment d’obtenir son premier podium pour la World Team sur le Tour de Romandie.
Pour Lilian Calmejane, autre figure expérimentée de la sélection dirigée par Aike Visbeek, Steven De Neef et Pieter Vanspeybrouck, cette seconde participation au Tour d’Italie est l’occasion de compléter la trilogie et rentrer dans le cercle fermé des vainqueurs d’étapes sur les trois Grand Tours.
Quatre jeunes talents feront leurs débuts sur un Grand Tour à l’occasion de ce Giro, dont le grimpeur lombard Kevin Colleoni qui évoluera sur ses terres en deuxième semaine. Dries De Pooter et Madis Mihkels, arrivés ensemble dans la structure wallonne en 2022, entament une nouvelle étape de leur développement à 21 et 20 ans respectivement. Enfin, Roel van Sintmaartensdijk, qui fêtera ses 23 ans en début d’épreuve, est le premier coureur formé chez Wanty-ReUz-Technord à être sélectionné sur un Grand Tour.
« Nous sommes au départ du Tour d’Italie avec l’ambition de remporter une victoire d’étape. Avec Biniam Girmay, nous visons les étapes adaptées aux sprinteurs, notamment celles en début du Giro dont le profil est vallonné, où nous pouvons tirer notre épingle du jeu. Il peut aussi bien figurer sur des étapes de plat, réservées aux purs sprinteurs, comme il l’a démontré cette année encore sur le Tour Down Under et Tirreno-Adriatico. Beaucoup de formations seront présentes avec la même ambition que nous. C’est pourquoi le plateau des sprinteurs est exceptionnellement relevé sur cette édition. Assurément, cela aura un impact sur le déroulement de la course, avec de nombreux trains de sprints et des arrivées houleuses. C’est donc un avantage que Biniam soit entouré de coureurs expérimentés pour le guider. Il bénéficiera du soutien de Adrien Petit et Dion Smith avec les automatismes du dernier Tour de France, en plus des conseils de Pieter Vanspeybrouck, notre coach pour les sprints. Avec sa troisième place au Tour de Romandie ce dimanche, Smith confirme qu’il sa bonne condition. Notre jeune Madis Mihkels a lui aussi démontré ses qualités comme poisson-pilote, en menant Biniam vers la victoire en Australie cette saison. » « Par ailleurs, nous serons attentifs à saisir les opportunités dans les étapes de transition, avec d’autres profils comme Lilian Calmejane, vainqueur sur le Tour et La Vuelta grâce aux échappées qu’il est capable de gérer. On regrette bien sûr l’absence de Simone Petilli, proche d’une victoire d’étape l’année dernière au Gran Sasso, qui doit renoncer suite à sa chute au Tour de Catalogne. Mais les absences de Simone et Gerben Thijssen ont ouvert la voie à nos jeunes talents, qui pourront tirer profit de leur premier Grand Tour. À l’image de Laurenz Rex et Arne Marit sur le dernier Giro, nos jeunes éléments comme Mihkels, Roel van Sintmaartensdijk, Dries De Pooter et Kevin Colleoni pourront découvrir une course de trois semaines sans complexe, sans pression, et il pourront sortir grandis de ce Giro qui constitue une phase importante de leur développement. »
Aike Visbeek (Performance Manager) Tweet