Ce dimanche 13 avril, l’équipe Intermarché-Wanty a réalisé une nouvelle performance collective mémorable sur Paris-Roubaix, en plaçant quatre coureurs dans les vingt premiers, dont deux coureurs dans le top 10 avec Jonas Rutsch sixième et Laurenz Rex dixième.
Instigateur de l’échappée matinale à 270 kilomètres de l’arrivée, Jonas Rutschest entré en premier dans la Trouée d’Arenberg et ensuite parvenu à accrocher le wagon des favoris à la sortie de ce premier secteur cinq étoiles, à plus de 100 kilomètres du terme.
Au milieu de la bagarre entre les cadors, Rutsch s’est admirablement maintenu en position de lutte pour le podium jusque dans les 30 derniers kilomètres, derrière le duo Pogacar et Van der Poel.
Au bout de plus de 5 heures d’efforts et 30 secteurs pavés, Rutsch a rallié le vélodrome de Roubaix en sixième position, soit son premier top 10 sur un Monument. Dixième, Laurenz Rex obtient son second top 10 sur l’Enfer du Nord. Alors qu’il découvrait la course, Biniam Girmay est quinzième, et Taco van der Hoorn vingtième.
Deux heures plus tôt, Halvor Dolven a lui aussi décroché un top 10 pour l’équipe Wanty-NIPPO-ReUz sur l’épreuve Espoirs, qui plus est le jour de son anniversaire. Le champion de Norvège Espoirs est arrivé huitième, dans le groupe qui s’est joué la quatrième place.
« J’ai préparé cette course depuis longtemps. Cet hiver, je visionnais les dernières éditions de Paris-Roubaix pendant mes séances sur home trainer. Cela peut toujours être utile car, même si j’y avais participé, il y a des mouvements de course importants que l’on ne perçoit pas dans le peloton. C’est notamment grâce à cela que j’ai identifié un endroit idéal pour tenter ma chance, et j’ai attaqué. J'ai essayé une fois, des coureurs costauds m'ont suivi et nous avons réussi à tenir assez loin en tête de course. Lorsque les favoris nous ont rejoints sur Arenberg, j'ai su que c'était le moment d'entrer dans la zone rouge. Pour résumer, j'ai donné le maximum pendant 250 kilomètres et j'ai été récompensé par une fin heureuse. Contrairement aux éditions précédentes où j'étais à chaque fois éliminé à cause de chutes ou de malchance. J'avais aussi l'habitude de travailler pour nos leaders, mais avec Intermarché-Wanty, j’ai pu profiter d’un rôle libre. J'ai saisi cette opportunité pour anticiper et c'est ce qui a été la clé de cette sixième place. »
« J’ai malheureusement connu ma dose de malchance sur cette édition. Je suis tombé dans la chute impliquant Jasper Stuyven, et je me suis retrouvé longtemps poursuite dans un groupe avec Filippo Ganna. Puis j’ai dû changer de vélo à Haveluy-Wallers, donc j’ai entamé la Trouée d’Arenberg en dernière position. J’ai tout fait pour revenir, j’ai fait les derniers 100 derniers kilomètres à bloc. Je me suis détaché avec un petit groupe à environ 30 kilomètres de la fin, et finalement c’est un top 10. Une mauvaise journée se termine avec un bon résultat. Sans tous les contretemps, je pouvais sans doute ambitionner un top 5. Ça doit devenir l’objectif pour le futur, je me sentais bien physiquement, mais aussi mentalement je n’ai jamais été si fort, je n’ai jamais rien lâché. Collectivement, nous avons à nouveau réalisé une magnifique performance, et démontré que Paris-Roubaix est notre course. La quinzième place de Biniam Girmay pour une première, c’est aussi magnifique. C’est grâce au travail dans l’ombre, nous avons beaucoup testé le matériel. Ce Paris-Roubaix était une belle conclusion à ma campagne de classiques, à l’avenir j’espère apprendre de mes erreurs et devenir une valeur sûre du top 10 sur les flandriennes. »
« Je suis heureux de ma première participation à Paris-Roubaix, je me réjouis d’avoir été épargné par les contretemps et j’ai donc pu suivre notre stratégie. Malheureusement, mes coéquipiers n’ont pas eu cette chance en première moitié de course. Mais nous avions Jonas Rutsch à l’avant, qui comme moi a évité les problèmes et s’est vaillamment battu avec les meilleurs. Le secteur du Carrefour de l’Arbre m’a beaucoup marqué par sa difficulté et avec tous les fans, mais la Trouée d’Arenberg était le plus exigeant de tous. Placer quatre coureurs dans le top 20 est exceptionnel, nous pouvons être satisfaits de notre Paris-Roubaix. »
