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Lilian Calmejane annonce la fin de sa carrière : « Merci à Jean-François Bourlart »

Le Français Lilian Calmejane dispute actuellement les derniers kilomètres de compétition de sa carrière sur le Tour du Guangxi. Après neuf saisons dans le peloton, sept sous le giron français et deux sous les couleurs Intermarché-Wanty, le vainqueur d’étape sur le Tour et La Vuelta mettra fin à sa carrière au terme de la saison 2024, à l’âge de 32 ans.

Entré par la grande porte dans le monde professionnel, Lilian Calmejane remporte son échappée sur le Tour d’Espagne 2016 vers San Andrés de Teixido, sa première victoire comme néo-pro. Moins d’un an plus tard, il ajoute un succès de prestige sur le Tour de France, vainqueur cette fois à la Station des Rousses. Cette année sur le Giro, il a essayé sans relâche de compléter la trilogie à l’occasion de son dernier Grand Tour.

Son tempérament offensif lui a permis de porter sept jours le maillot bleu de meilleur grimpeur, une tunique dans laquelle il a régulièrement brillé tout au long de sa carrière, au Tour de France et aussi à Paris-Nice en 2017. Une saison 2017 qui restera la plus prolifique, avec sept de ses douze succès chez les pros, vainqueur d’étape et du classement final sur l’Etoile de Bessèges, la Settimana Coppi e Bartali et le Circuit de la Sarthe.

À son palmarès, l’Albigeois compte trois classiques françaises avec la Drome Classic (2018), Paris-Camembert (2018) et la Faun-Ardèche Classic (2019) qu’il remporte à chaque fois en solitaire. Au total, il compte dix participations à quatre Monuments différents, a complété quatre Tour de France, ainsi qu’à deux reprises le Tour d’Italie et le Tour d’Espagne.

Avec Intermarché-Wanty ces deux dernières années, il a incarné le style de course offensif au service du collectif et ce, dès ses débuts en soutien de Kobe Goossens double vainqueur à Majorque. Il se hisse sur le podium en remportant le prix de la combativité à Paris-Nice (2023), le maillot de grimpeur au Tour de l’Ain (2023), tout en épaulant ses leaders Rui Costa, Biniam Girmay et Louis Meintjes sur les plus grandes courses.

« Gamin, je n’aurai jamais imaginé une seconde devenir cycliste professionnel et encore moins remporter des étapes sur les grands tours, notamment le Tour de France. Mes rêves ont été atteints très tôt dans ma carrière et cela m’a sûrement desservi en termes de motivation pour avoir un palmarès plus fourni. Pour autant, je suis très fier de ce que j’ai pu accomplir et de la résilience dont j’ai fait preuve ces quatre dernières saisons notamment. » « Après une décennie chez les pros, il est temps, pour le compétiteur dans l’âme que je suis, de me tourner vers de nouveaux challenges sportifs. J’ai toujours perçu ce métier comme une chance unique dans lequel je peux combiner plaisir et professionnalisme. Depuis quelques années, je me sens à l’étroit et moins épanoui. Mes résultats et mes performances ne me satisfont plus. Ma chance, je l’ai saisie à maintes reprises et ce qui me transcende le plus dans le sport de haut niveau, c’est d’être justement en capacité de remporter des courses. » « Je suis authentique et sans compromis. J’espère que vous aussi, comme moi, garderez en tête les heureux souvenirs de mes barouds d’honneur et coups de panache. Ce chapitre a pu s’écrire grâce aux nombreuses personnes qui m’ont poussé à réaliser des exploits ou mieux encore, soutenus dans les nombreux moments de doutes qui ont pu traverser ma carrière. Merci à mes employeurs, Jean René Bernaudeau, à Vincent Lavenu et encore plus à Jean-François Bourlart pour ces deux belles années chez Intermarché-Wanty. » « Avec cette dernière équipe, avec une âme et à taille humaine, j’ai pu retrouver le goût du haut niveau. J’y ai été chaleureusement accueilli et j’ai senti une grande volonté de travailler ensemble et de partager des bons moments. Je retiens notamment les débuts à Majorque, le Tour de France 2023 et le Giro 2024. J’ai aussi pris du plaisir à voir un garçon comme Biniam accomplir des exploits, qui représentent beaucoup pour le cyclisme africain. J’y ai retrouvé de vieux amis comme Adrien Petit, Rein Taaramäe et Niccolò Bonifazio. » « Je suis heureux et soulagé de clore ce chapitre et j’ai hâte d’en entamer un autre. Mon appétit est gargantuesque et je compte bien poursuivre mes rêves, accompagné de mes proches et des gens que j’aime. »

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