Ce dimanche 7 avril, l’équipe Intermarché-Wanty est parvenue à placer un coureur dans le top 10 de Paris-Roubaix pour la troisième année consécutive. Madis Mihkels, le jeune Estonien de 20 ans, termine dixième malgré toute la malchance qui s’est abattue sur la World Team wallonne sur le troisième Monument de la saison.
En effet le leader Laurenz Rex, neuvième l’an dernier sur l’Enfer du Nord, a été impliqué dans une chute massive intervenue avant même les premiers secteurs pavés. Bien que touché sur tout le corps avec des éraflures, le Germanophone est reparti au combat en rejoignant ses coéquipiers à l’avant du peloton.
Derrière l’échappée, le peloton s’est scindé à la sortie du secteur 27 de Quiévy à Saint-Python, et une vingtaine de coureurs composait le premier échelon. Parmi eux figuraient trois Intermarché-Wanty : Laurenz Rex, Madis Mihkels et Hugo Page.
Malheureusement, une seconde chute sur un îlot directionnel a condamné les chances de Rex, contraint d’abandonner à 140 kilomètres de l’arrivée. L’écrémage s’est poursuivi dans le groupe de tête au fil des secteurs pavés, les jeunes Mihkels et Page accompagnaient encore les meilleurs à la sortie de la Trouée d’Arenberg.
Malgré deux crevaisons, l’Estonien Mihkels est parvenu à s’accrocher au troisième échelon de la course, en lutte pour la huitième place. Arrivé dans le vélodrome après cinq heures et demi de course, Mihkels décroche la dixième place et offre le premier top 10 de la saison sur un Monument pour l’équipe Intermarché-Wanty.
« Après ma première participation en 2023, Paris-Roubaix est devenue ma course préférée. J’ai donc préparé ce grand rendez-vous avec beaucoup d’impatience. Je me sentais vraiment triste pour notre leader Laurenz Rex, victime de deux chutes, mais je suis content qu'il n'ait pas subi de blessures graves. L’expérience de l’année dernière a été utile, même si cette fois nous avons couru différemment. Je me souviens de l’entame de la Trouée d’Arenberg dans un groupe restreint lors de l’édition précédente, jusqu’à ce qu’une crevaison sur ce secteur me fasse perdre beaucoup de temps. Cette fois, je suis entré dans le même secteur au sein d'un groupe plus conséquent et j'ai encore crevé dans les 100 derniers mètres. Heureusement, nos assistants au bord de la route ont pu m'aider rapidement, et je suis parvenu à revenir dans le premier groupe. Cela m'a coûté pas mal d'énergie, j'ai donc souffert dans les secteurs suivants. Il y a eu encore plus de malchance lorsque j'ai encore crevé à 35 kilomètres de l'arrivée et que j'ai eu des crampes dans les 10 derniers kilomètres. Mais je n’ai jamais abandonné, pas plus que lorsque j’ai été à nouveau lâché dans le dernier secteur pavé. J'ai tout donné au sprint. Ce top dix, j’en suis si fier et tellement heureux. »
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