Après deux étapes de transition en Occitanie, les coureurs du Tour de France se dirigeaient vers le massif pyrénéen à l’occasion de la quatorzième étape. Cinq ascensions étaient répertoriées sur les 184 kilomètres entre Carcassonne et Quillan, mais l’arrivée était jugée en bas d’une descente de 17 kilomètres après l’ultime Col de Saint-Louis (4.6 km à 6,8%).
Si à l’inverse de l’étape précédente, la tramontane ne s’est pas levée en début de course, la chaleur a fait monter le mercure jusqu’à 30 degrés ce samedi. Pendant plus de deux heures, la bagarre pour intégrer l’échappée du jour a fait rage. Aucune tentative n’est parvenue à faire la différence alors que le peloton avait franchi le Col du Bac (3.2 km à 5,4%) et le sprint intermédiaire de Lavelanet dans les 80 premiers kilomètres.
Après des essais de Georg Zimmermann, Lorenzo Rota et Jan Bakelants, c’est le Sud-Africain Louis Meintjes qui a attaqué dans le raide Col de Montségur (4.3 km à 8,1%), classé deuxième catégorie, à un peu moins de 100 kilomètres de l’arrivée. Suivi par plusieurs coureurs dans son initiative, il a effectué la jonction sur Poels (Bahrain), Cattaneo (Deceuninck) et Woods (Israel), partis avant lui, dans le Col de la Croix des Morts (6.8 Km à 5,8%). À l’approche de l’avant-dernière difficulté, la Côte de Galinagues (2.2 km à 8%), l’échappée définitive de 14 coureurs avait créé un écart de 4 minutes.
Tout semblait indiquer que le groupe de tête dans lequel figurait Meintjes, seizième du classement général, allait se disputer la victoire d’étape. Avant d’aller chercher la dernière difficulté, le Col de Saint-Louis, Mollema (Trek) s’est extirpé de l’échappée dans les 20 kilomètres de vallée. Il est arrivé avec un peu plus d’une minute au pied du col, et malgré les efforts des poursuivants, il a rallié seul l’arrivée à Quillan. Louis Meintjes termine 9ème de l’étape, avec plus de 5 minutes d’avance sur le peloton, ce qui lui permet de remonter à la 14ème place du classement général.
Cette échappée était une bonne occasion de reprendre du temps au classement général, mais aussi d’honorer le maillot de l’équipe et de faire partie de la lutte pour une victoire d’étape. Même s’il y avait une ascension dans la partie finale, ce n’était pas le profil d’étape idéal pour que je puisse m’imposer. Au bout du compte, c’est un top 10 et une bonne opération au classement général. Demain, nous courrons en Principauté d’Andorre, où je vis, et nous emprunterons trois ascensions que je connais très bien. Inutile de dire que ce sera une journée difficile, pour ce qui me concerne on va continuer la lutte pour remonter au classement général autant que possible.
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