Avec seulement 130 kilomètres, la dix-huitième étape du Tour de France disputée ce jeudi – la dernière en montagne – promettait d’être intense. Après une première moitié de parcours relativement plate, les coureurs devaient gravir le Col du Tourmalet (17 km à 7,4%), monument de la Grande Boucle, et enchaîner avec la montée de Luz-Ardiden (13.4 km à 7,5%), qui accueillait la troisième arrivée au sommet de cette 108ème édition.
Après avoir quitté Pau, plusieurs coureurs semblaient avoir pris leurs distances avec le peloton, mais celui-ci a accéléré à l’approche du sprint intermédiaire de Pouzac, précédant le Tourmalet. Les fuyards ne disposaient ainsi que d’une minute d’avance au pied du col classé Hors-Catégorie. Dans le groupe maillot jaune, les coureurs de l’équipe Intermarché-Wanty-Gobert étaient unis autour de Louis Meintjes, 15ème du classement général.
Renforcée par plusieurs contre-attaquants, l’échappée est malgré tout parvenue à franchir le sommet du Tourmalet avec une faible avance. En bas de la longue descente, le groupe maillot jaune en était réduit à une trentaine d’unités. C’est l’équipe INEOS qui emmenait ce groupe à l’heure d’aborder l’ascension finale de Luz-Ardiden.
Distancé à 8 kilomètres du sommet, Louis Meintjes ne s’est pourtant jamais résigné. Préservant un rythme constant jusqu’au sommet, le Sud-Africain a remonté de nombreux concurrents et rallié à l’arrivée en 15ème position, 1 minute 43 après le vainqueur Pogacar (UAE). Ce faisant, il remonte une fois de plus au classement général, et occupe la 14ème place à l’issue de cette dix-huitième étape.
Le rythme du peloton était très intense du début jusqu’à la fin, je ne crois pas que nous ayons connu un moment de répit aujourd’hui. Je me fiais à mes sensations et à la puissance que je développais, et tous les signes étaient rassurants, y compris dans la dernière ascension. Certes, j’ai perdu le contact suite à la vive accélération peu après le début de la montée vers Luz-Ardiden, mais j’ai bien calibré mon effort jusqu’au sommet. Ma performance me fait remonter d’une place au général, ce dont je me réjouis bien sûr, mais je tiens à souligner que rien n’est joué. J’aime à penser que l’étape de demain ne sera pas décisive pour le général et qu’il ne me reste que le contre-la-montre, mais il faut être vigilant. Tant que la ligne n’est pas franchie, tout peut arriver sur le Tour de France.
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