À deux jours de la fin du Tour d’Espagne, la dix-neuvième étape s’annonçait imprévisible avec un profil accidenté en première partie de course, et un parcours plus favorable aux sprinteurs en seconde. Trois difficultés de 10 kilomètres étaient ainsi réparties dans les 60 premiers kilomètres de l’étape, chacune affichant des pourcentages moyens autour des 5%.
C’est dans la première d’entre elles, l’Alto da Sela d’Entorcisa (10 km à 4,1%), que 24 coureurs sont parvenus à se détacher du peloton. Après avoir franchi les deux autres difficultés, ce groupe de tête était réduit à 18 unités. Dans le peloton, plusieurs équipes ont maintenu un rythme soutenu dans l’optique de se défaire de certains sprinteurs. C’est pourquoi l’écart avec la tête a oscillé aux alentours des deux minutes durant la majeure partie de l’étape.
Alors que le peloton poursuivait son rapproché avec l’échappée, Louis Meintjes était victime d’une chute à 40 kilomètres de l’arrivée. Dans l’incapacité de repartir, le Sud-Africain, dixième du classement général, a été contraint à l’abandon. Le groupe maillot rouge n’est ensuite jamais rentré sur les fuyards, qui se sont disputés les honneurs à Monforte de Lemos.
Les hommes dirigés par Valerio Piva et Jean-Marc Rossignon ont rallié l’arrivée, groupés, à 18 secondes du vainqueur Cort (EF). Odd Christian Eiking occupe la onzième place du classement général à la veille de la dernière étape en ligne, parsemée de difficultés, dont une montée finale vers Castro de Herville (9.7 km à 4,9%).
Après les premiers examens effectués à l'hôpital de Lugo, aucune fracture n'a été détectée. Brièvement inconscient et touché au visage suite à sa chute, Louis Meintjes restera cependant en observation cette nuit à l'hôpital.
Simon Verdonck (Team Doctor) Tweet
Il m'est impossible de cacher une grande déception suite à la chute et l'abandon de Louis Meintjes. C'est vrai, nous avions déjà connu des chutes malencontreuses, avec Rein Taaramäe et Odd Christian Eiking, alors qu'ils étaient vêtus du maillot de leader. Mais perdre notre leader du classement général, 10ème à deux jours de la fin, c'est un véritable coup dur. C'est difficile de terminer trois semaines aussi magnifiques sur un tel coup du sort. Nous devrons tourner la page ce samedi. Je suis convaincu que Rein ou Jan Hirt peuvent faire quelque chose de bien demain, pour donner un dernier élan à notre première Vuelta, qui restera inoubliable à bien des titres.
Valerio Piva (Sports Director) Tweet